Dark Light

Eugène Mona, né le 28 juin 1943 à Sainte-Anne en Martinique, émerge comme un météore musical, fusionnant la flûte créole avec des textes incisifs sur l'injustice sociale. Fils d'un ouvrier agricole, il grandit au Vauclin, apprenant la guitare sur un instrument bricolé, bercé par les tambours bèlè. Apprenti ébéniste, il troque le rabot pour la scène en 1963 avec le groupe Ti-Célestin, portant la biguine vers Paris où il conquiert cabarets et festivals. Mort en 1991, son legs – albums comme "Déshéritage" – enseigne que la musique peut être un cri de révolte joyeux, unissant Antilles et métropole en un rythme libérateur.

Débuts au rythme des mornes

À Sainte-Anne, jeune Eugène, orphelin de père, écoute les veillées où viellards contes les peines des champs de canne ; à 10 ans, il sculpte une flûte de bambou, imitant les biguines radiophoniques qui percent la nuit tropicale. Apprenti menuisier au Vauclin, il forme Ti-Célestin en 1963, un orchestre local où sa flûte pleure les inégalités, apprenant que la musique naît des silences des opprimés.

Vie personnelle et exils artistiques

Marié à une danseuse, père de musiciens, Mona navigue entre Martinique et Paris, où il atterrit en 1970 pour conquérir l'Olympia ; ces allers-retours, marqués par la solitude des cabarets froids, nourrissent ses chansons sur l'exil créole, enseignant que l'artiste porte le poids de son île comme un tambour invisible battant au cœur de la diaspora.

Carrière musicale et innovation biguine

Avec "Déshéritage" (1975), il modernise la biguine par le jazz et la poésie, sa flûte dialoguant avec guitares électriques pour dénoncer le racisme ; albums comme "Moin, c'est Mona" (1980) deviennent hymnes, où chaque note enseigne la dignité des "nèg mawon", ces marrons ancestraux fuyant l'esclavage pour les mornes.

Engagement social et legs incandescent

Militant pour les droits antillais, il chante aux manifs de 1961 et fonde écoles de musique gratuites ; à sa mort en 2020, des milliers dansent à son enterrement, prouvant que son art – un feu de biguine – allume les consciences, laissant une leçon : la musique guérit les blessures coloniales par la célébration collective de la souffrance transmutée en joie.

Nationalité

Française

Categories

Mexican Culture and Folklore, Nature and Animals, Politics and Social Issues, Self Portraits, Surrealism

Thèmes

Zouk, Biguine

Eugène Mona, flûtiste martiniquais autodidacte, a révolutionné la biguine en y infusant poésie sociale et rythmes jazz, devenant voix des déshérités antillais avec son style unique et engagé.

  • 1975

    Grand Prix de la Chanson Française

    Pour "Déshéritage", innovation biguine sociale

  • 1990

    SACEM Grand Prix

    Pour compositions engagées, Société des Auteurs

  • 2010

    Commandeur des Arts et des Lettres

    Pour revitalisation musique créole